Portrait de l'Observatoire des modes de vie et des cultures de nos terroirs

02/04/2024

L'OMVCT est une Fédération d'associations qui a pour objet de : « Participer à la reconnaissance et la préservation des différents modes de vies, des cultures et langues traditionnelles de nos terroirs » . 

Lien : https://www.helloasso.com/associations/observatoire-des-modes-de-vie-et-des-cultures-de-nos-terroirs

Pouvez-vous présenter l'OMVCT et les motivations qui ont conduit à créer cet observatoire ?

Les attaques répétées contre nos cultures locales par les courants antispécistes et animalistes relèvent d'un combat idéologique. C'est aujourd'hui une guerre culturelle qui est en train de se dérouler. Les campagnes régulièrement organisées contre nos modes de vie, nos cultures, l'élevage et d'une manière générale les loisirs et les métiers liés aux relations entre l'homme et l'animal sont coordonnées et conduites par des activistes très bien organisés, disposant de financement importants et déroulant une stratégie définie en commun.

Nos adversaires utilisent la technique du saucissonnage, ciblant, tour à tour, des pratiques culturelles jugées « minoritaires » (Corrida, chasse à courre, élevage, pêche, cirques…).

Face à cela, notre objectif de rassembler, d'unir des volontés, des moyens et des forces aujourd'hui dispersées pour répondre efficacement aux attaques. Ce n'est qu'unis que nous pourrons peser dans le débat public. Le courant antispéciste ne peut masquer un objectif bien réel de modification fondamentale de notre société. Aujourd'hui, il ne cache plus sa volonté de combattre l'humanisme qui est à la base des règles démocratique qui régissent notre vivre ensemble.

Notre combat est un combat de valeurs. Il concerne l'ensemble des Français, nous devons dépasser la fracture artificielle que, par stratégie, certains s'efforcent d'entretenir entre urbains et ruraux.

Face à la pression médiatique, comment réussir à fédérer et être efficace pour porter votre message, quelles actions comptez -vous mettre en œuvre ?

L'efficacité viendra de notre capacité à rassembler et notre capacité à rassembler viendra de la prise de conscience, par l'opinion, du danger que représente l'antispécisme pour les fondements même de notre société. Il nous faut engager une communication positive visant à faire connaitre, soutenir ou simplement comprendre par l'opinion des cultures ou des activités mal considérées parce que, trop souvent, méconnues. Pour cela nous souhaitons produire et diffuser de courtes vidéos sur les pratiques et activités calibrées pour une large diffusion sur les réseaux sociaux. Nous allons également œuvrer pour sensibiliser les élus à la préservation des modes de vies et cultures locales. 

En signant la convention de l'Unesco de 2003, la France s'est engagée à préserver son patrimoine culturel immatériel défini consensuellement comme « les pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire qu'une communauté humaine reconnaît comme faisant partie de son patrimoine culturel parce qu'elles lui procurent un sentiment d'identité et de continuité ». Le pastoralisme vient, par exemple, depuis peu, d'être reconnu par l'UNESCO. C'est un argument de poids qui va nous permettre défendre ce mode d'élevage.

Nous nous proposons de rappeler cet engagement international à nos dirigeants. Nous souhaitons accompagner et assister les associations et fédérations dans les démarches d'inscription de leurs pratiques culturelles à l'inventaire du Patrimoine culturel immatériel en France.

Que pensez de l'initiative d'une liste ruralité (ou de listes) aux élections européennes. Le terrain politique est-il encore le bon terrain d'action pour défendre la ruralité 25 ans après les succès de CPNT en 1999 ?

Je rappelle que notre combat ne concerne pas seulement la ruralité même si la plupart de nos revendications nous ramènent surtout aux territoires ruraux imprégnés des cultures locales. Nous ne sommes pas un parti politique et n'avons pas vocation à le devenir.

Qu'une ou plusieurs listes portent, à l'occasion des prochaines élections européennes, le débat sur la ruralité, ses attentes, son importance dans un pays, comme le nôtre où plus de 80% du territoire est de nature rurale, ne peut être que positif. Nous serons, bien sûr, attentifs aux propositions de chacun dans ce domaine.

L'investissement du terrain politique est parfois un moyen nécessaire permettant d'imposer le débat sur des sujets qui, sans cette compétition, ne seraient pas forcément abordés.

Notre lutte aura vraiment porté ses fruits lorsque, au même titre que l'écologie, le souci de préserver la diversité de nos cultures et de nos modes de vie sera intégré dans les préoccupations de l'ensemble de l'éventail politique. Dans un pays centralisé comme la France, c'est un sacré défi, mais nous ne manquons ni de détermination ni de courage.

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